Clément Poitrenaud
France
Bio
Raisonnablement, je ne vous ferai pas l’affront de vous présenter Clément dans sa version joueur de rugby.
Juste en quelques mots, il est un enfant du Stade Toulousain où il a débuté à sept ans et joué jusqu’à la fin de la saison 2015/2016. Une grande carrière saupoudrée de titres et de quarante sept sélections en équipe de France.
On connaît moins, pour l’instant, le Clément photographe. Une vocation récente mais profonde.
Il a contracté le virus par le voyage, comme il le dit si joliment, pendant un trip au Brésil avec sa compagne Anaïs en 2009. Elle avait emmené deux boîtiers et tout un matériel qui, au départ, le laissait circonspect. Mais la photogénie du lieu, la magie des images, tout cela a participé au déclic. Le ver était dans le fruit. La passion était née, puis s’est enracinée.
Ensuite… c’est l’histoire classique du champion devenant artiste ou s’investissant dans un projet.Comme la plupart de ses pairs, Clément va au bout des choses, il les fait à fond.Il s’est immergé. Il s’est intéressé au photojournalisme, à la photographie documentaire et à la photographie d’auteurs. Il s’est pris de passion pour le travail des grand maîtres, a dévoré les livres d’Eugène Smith, de Stanley Greene, entre autres, avide de nourrir son oeil et son imagination.
Un an plus tard, ayant eu vent de cette passion nouvelle, le MAP (Festival photo de Toulouse) fait appel à lui pour réaliser un travail photographique sur les coulisses du Stade Toulousain.
Probablement un peu aussi, parce qu’il était le seul à pouvoir le réaliser. Personne ne pouvait lui interdire l’entrée du vestiaire, tout simplement parce que c’est le sien. Le résultat final les enchante et il fait ainsi sa première exposition pendant le Festival, ainsi que sa première publication dans l’EQUIPE MAGAZINE.
Tout est allé très vite, comme pour un ballon remonté de l’arrière.
Après ce premier succès, il continue de grandir, de faire évoluer sa technique et son regard. Sa
rencontre avec Ulrich Lebeuf, un grand photographe toulousain, devenu son ami, va lui faire
grimper les marches quatre à quatre.
Il écoute, il absorbe, il est lucide sur la qualité de son travail et il est porté par une passion intense.
Tous les ingrédients sont là pour progresser et s’accomplir.