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Poliptyque constitué de quatre tirages Edition de 3 + 1 EA
Format à la demande.
Présentation en un seul cadre avec passe partout rassemblant les quatre tirages ou en quatre cadres différents.
Oeuvre en vente: N°2/3 : 10.000€ -
Tirage réalisés par le laboratoire Dupon (Paris) sur papier Hanemühle Fine Art sous le contrôle de l'auteur.
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Superstition
Gianni CiacciaUn mot sur l'oeuvre
2009, Australian open
Gianni a fait cette série de photos lors d'un changement de côté lors de la demi finale Nadal - Verdasco . Il est seul à avoir saisi ce moment, les télévisons et autres photographes en ayant profité pour faire un petit break.
Le témoignage de Gianni Ciaccia
Sachant que Philippe Bouin, grand reporter du journal L'Equipe devait voir Nadal le lendemain, il lui avait montré la séquence.
Philippe nous raconte cette histoire insolite et magnifique :
"Le vendredi 30 janvier 2009, dans la nuit de l’été austral, Rafael Nadal affronte son compatriote Fernando Verdasco sur le court de la Rod Laver Arena de Melbourne, en demi-finale de l’open d’Australie de tennis. Devant 13 000 spectateurs médusés, dont Rod Laver lui-même, les deux hommes se livrent un duel épique, l’un des plus beaux de l’année à venir, le plus long de tous les matches disputé jusqu’alors dans l’histoire de ce tournoi (5h14). Soûlé de coups par un Verdasco déchaîné, Nadal va au bout de ses forces et se raccroche à tous les signes positifs comme ce plumet tombé du ciel, vraisemblablement une graine de pissenlit, dont il se saisit au vol lors d’un changement de côté. Fermant les yeux, il fait le voeu de remporter le tournoi. Il sera exaucé. Vainqueur de Verdasco à 1h07 du matin, le samedi,(6-7,6-4,7-6, 6-7, 6-4), il battra Roger Federer en finale le lendemain, en cinq sets, pour gagner son premier titre en Australie.
Profondément pudique, Rafael Nadal a sursauté quand, au lendemain de sa victoire, on l’a interrogé sur son geste, uniquement rendu perceptible par le téléobjectif de Gianni Ciaccia. Et puis il s’est expliqué, sans fard mais avec un peu de gêne:
« D’habitude, je ne suis pas très superstitieux, je ne crois pas au surnaturel, mais j’étais au milieu d’un match extrêmement dur et on dit que ça porte chance de faire un vœu avec ça. Alors, je me suis dit « pourquoi pas ? ». J’ai ramassé ce plumet. Je l’ai serré dans ma main en fermant les yeux et j’ai demandé …de gagner le tournoi ».
Pas superstitieux Nadal ? Peut-être. Mais le Majorquin est un homme de rituels : avant chaque début de match, il fait attendre son adversaire, puis, arrivé au filet pour le tirage au sort du service, il sautille comme un kangorou, avant de sprinter en zig-zag vers le font de court. Sans oublier, bien sûr, ses deux bouteilles de boissons minéralisées qu’il semble replacer au millimètre près à chaque changement de côté, ou l’élastique de son slip qu’il pince à chaque retour de service" (« A cause de mon gros c…, » dit-il.)
Le choix de Jean-Denis
Une série de photographies toutes simples, assez banales même, mais qui racontent un moment qui ne l'est pas et qui en dit beaucoup sur le champion.
Tout est là, l'énorme compresse d'eau fraiche sur la nuque qui raconte Melbourne et ses températures dingues, les bouteille parfaitement alignées, mais surtout comment ce simple geste transforme un Nadal proche de la rupture, quasi déprimé, les épaules tombantes (photo N°1), en un Nadal regonflé et déterminé, porté par un espoir enfantin.
Dès la photo N°2 (celle que vous voyez), son oeil s'allume, sur la N°3, il redevient un chasseur et sur la dernière, on le retrouve différent, les épaules se sont relevées, l'énergie circule à nouveau.
Elle est beaucoup plus qu'un simple petit moment, c'est une histoire qui parle de la profondeur de ce jeu, du langage du corps et comme le mental y tient un rôle prépondérant.
A la fois simple et profond.