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Catherine Steenkeste

France

Bio

Venue à Paris pour faire ses études, cette jeune lilloise étudie à l’ISCOM, elle adore ses études mais doute de l’avenir si elle n’a pas une autre corde à son arc. Elle découvre par hasard une affiche qui vante les mérites de « faire ses études aux USA ». Elle se dit que l’anglais courant ce serait un plus. Quelques mois plus tard, elle part pour le fin fond du Texas, dans un Junior College (cycle universitaire de deux ans) complètement paumé. Pourtant, c’est bien au Trinity Valley Community College que son histoire va commencer. Elle y découvre la vie d’un campus américain, sa cafétéria, sa bibliothèque et… son équipe de basket, incontournable, avec toute l’ambiance, l’effervescence qui s’y attachent, dans une fac qui a quand même vu passer Shawn Kemp et Nick Van Exel,… « Je suis tombée dingue du basket, vraiment, j’allais aux matches, j’ai trouvé ça génial ». Et puisqu’elle se livre à des travaux photos au sein de l’école, elle choisit de travailler sur les matches, commence à prendre des photos, à les développer. Ce sera sa première initiation en immersion au bord des terrains. 

Alors, quand elle rentre en France à la fin de son cursus, elle est pleine d’espoir, envisage de pouvoir se lancer et vivre de ce qui est devenu une passion. « Et là, je ne me suis pris que des portes dans la tête. Ça a été très dur ». On lui dit que ses clichés sont « des photos de vacances », que son noir et blanc n’intéresse personne, qu’elle est « une nana », que ça ne passera jamais… La totale…. 

Elle décide alors, en 1997, de repartir aux États- Unis, dans l’inconnu quant à son avenir. « J’avais deux, trois boulots. J’étais « gareuse » de voitures dans les soirées privées des stars d’Hollywood, et je travaillais comme vendeuse dans un magasin de fringues sur Melrose Avenue ». 

Mais elle est obstinée et opiniâtre, et a eu le temps de se constituer un petit réseau. Elle fait quelques photos de basket pour des magazines français, obtient de pouvoir assister aux matches des Lakers mais « sur les matches les plus pourris » car elle ne représente pas de média important. C’est là qu’un soir, elle papote avec un photographe officiel, bardé d’une douzaine d’appareils qui est en train de ranger son matos après le match. Elle ne le sait pas encore, mais c’est un crack, Andrew D. Bernstein, photographe NBA référencé, qui a pignon sur rue dans la Ligue américaine. « Je l’ai vu arriver. On a parlé, elle s’est présentée. Et j’ai aimé ce que je sentais chez elle, sa détermination, celle d’une jeune femme, française débarquée aux États-Unis pour faire sa place » se rappelle Bernstein. 

Il deviendra son mentor, son pygmalion. Car, fin 1997, via la société de Bernstein, Catherine Steenkeste devient photographe officielle de la NBA. Elle pose ses appareils au bord des terrains NBA, des spots très convoités. « Le parcours de Catherine en NBA pendant toutes ces années est un témoignage incroyable de son talent, de son professionnalisme et surtout de sa détermination à progresser » admire son mentor qui lui trouve aussi une autre qualité. « Elle a un feeling pour créer une relation avec les athlètes, les coaches, les gens de la NBA, et pour entretenir tout ça. Elle a su imprimer sa marque dans le milieu ». Ce qui lui a valu de nouer des relations privilégiées avec des stars NBA, au premier titre desquelles Shaquille O’Neal, Kobe Bryant, Phil Jackson…  Et tous les français en NBA de l’époque avec qui le lien était naturel. Tony parker, Boris Diaw 

La photographie la représente avec Kobe Bryant et Ronny Turiaf. Elle est signée Kevin Couliau.

Revenue en France en 2005, Catherine est depuis Free lance, elle est aujourd’hui « Getty contributeur » (entre autres). En clair, elle est indépendante. Elle choisit et produit ses reportages qu’elle dépose ensuite sur le site de l’agence. La concurrence est vive. Ce sont les parutions qui font rentrer l’argent. Il faut faire de bonnes images, celles qui seront choisies par les journaux, les magazines et les sites. Elle est plutôt sur l’actualité du Foot aujourd’hui après avoir travaillé un temps pour le PSG. 

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