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Format 40X60
Edition de 3
Tirage en vente N°1/3 : 990€
Format 60X90
Edition de 2
Tirage en vente : N°1/2 : 2200€
Format 80X120
Edition de 1
N°1/1 : 5500€
+ 3 EA tous formats confondus
Numérotés de EA N°1/3 à EA N°3/3
Tirage pigmentaire réalisé par Jean-Luc Denoix du studio AJL sous le contrôle de l’auteur -
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Kok Boru (4)
Alain SchroederUn mot sur l'oeuvre
Le témoignage d'Alain Schroeder
Au Kirghizistan le Kok Boru est le sport national. C’est une version kirghize du Bouzkachi afghan, une sorte de rugby à cheval avec une chèvre décapitée en guise de ballon. Généralement divisés en deux équipes de cinq (et des centaines ou plus dans une variante de style libre appelée Alaman-Ulak), des hommes à cheval galopent avec une chèvre sans tête, qui pèse environ 20 kg, coincée entre la jambe et la monture pour essayer de marquer un point en l’envoyant dans un but (tai kazan), sorte de monticule d’un mètre de hauteur à chaque extrémité du terrain.
Seuls les étalons sont utilisés dans ce jeu car ils sont naturellement anti-sociaux et désireux de se battre contre leurs rivaux. Les joueurs entraînent leurs chevaux à foncer sur les autres équidés du peloton en même temps qu'ils se battent entre eux pour attraper la chèvre.
La plupart des villages à travers le pays ont un terrain de jeu, certains ont des stades officiels. Les équipes professionnelles jouent des tournois qui culminent avec les championnats nationaux qui ont lieu pendant les festivités autour de Norouz (le nouvel-an), le 21 mars, lorsque la nation kirghize célèbre le début du printemps. Cette année (2020), la pandémie sans précédent de coronavirus a mis fin aux grands rassemblements publics mais des jeux continuent d'être organisés dans de nombreux villages. Soit les joueurs partagent le coût de la chèvre entre eux, soit les citoyens les plus riches sponsorisent les jeux avec des prix importants (parfois une voiture) pour célébrer les événements de la vie ou simplement pour le plaisir. L’équipe gagnante ramène toujours la chèvre à la maison pour un festin d'après-match. Les origines de ce jeu légendaire se situent quelque part entre les nomades chassant ou défendant leur bétail contre les loups prédateurs et les hommes et les chevaux perfectionnant leurs compétences au combat. Les garçons de 4 à 5 ans apprennent à jouer avec des ânes et au lieu d'une chèvre ils utilisent une réplique légère en peau de chèvre bourrée de foin. La nouvelle génération semble donc heureuse de perpétuer la pratique de ce jeu ancestral.