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Manon Apithy-Brunet
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Manon Apithy-Brunet

Eric Vazzoler

Un mot sur l'oeuvre

Depuis 2016, Eric poursuit un projet de portrait de sportives, essentiellement françaises, et des pays de l'est. Une région du globe qui le fascine et où ce russophone travaille beaucoup
Mon Apithy-Brunet récemment médaillée d'or au sabre était une des dernières à avoir été photographiée dans ce cadre, enmars dernier.
Le projet " Mes héroïnes" s'est poursuivi jusqu'en 2024 et a été exposé à plusieurs reprises dans le cadre de l'olympiade culturelle.

Le témoignage d'Eric Vazzoler

Mon intérêt pour le thème du sportif est tout sauf une nouveauté puisque déjà mes portraits firent quelques belles pages dans Libé et dans Le Sport dans la seconde moitié des années 1980.
Telle qu'elle apparaît dans mes photographies, la sportive est un être épanoui de langueurs physiques, en jouissance des formes qu'elle s'est dessinées. La lasciveté d'un corps qui a tout donné, prête l'image d'une féminité gorgée de douleurs et du bien- être ressentis.Ici, la beauté est suave. Elle concubine avec un érotisme triomphant dans l'abandon de soi.

En 2024, #metoo est passé par là depuis mon portrait-chéri de sa grande concurrente et compatriote Sara Balzer réalisé en 2016 et également au catalogue de la galerie.
Aussi j'ai décidé pour cette nouvelle série préolympique pour #Paris2024, de freiner ma recherche de sensualité suave et débordante dans mes portraits de sportives.
J'ai demandé à Manon de focaliser sur son tempérament de gagnante, de guerrière.
Cette session de portraits à Orléans me permit également des retrouvailles avec le maître des maîtres du sabre, Christian Bauer. J'ai avec lui, beaucoup de lointains souvenirs quand, alors jeune photographe, j'étais aussi le baby-sitter de ses deux filles.
Autour d'un verre à attendre mon train, après qu'il m'ait fait le résumé de ses années glorieuses en Russie, Italie et Chine, il conclut au sujet de Manon :
« Elle est la meilleure. Son problème, c'est de pas le savoir ».
Visiblement, le temps qu'il lui restait avant cette finale de légende au Grand-Palais à lui en faire prendre conscience.

Le choix de Jean-Denis

Au début l'idée était de photographier les athlètes juste après l'effort, dans un moment fugitif d'abandon, comme il l'explique dans son témoignage. Au fil du temps et pour s'adapter aux codes de l'Olympiade culturelle, il a moins insisté sur ce point.
Manon Apithy Brunet est une des dernières à avoir posé pour lui.