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Trois formats proposés pour une édition globale de 10 (+ 1 EA)
Tirage en vente : N°5/10
60X60 cm : 2250€
100X100 cm : 2500€
150X150 cm : 2800€ -
Impression numérique sur papier Ilford galerie 200g satin
réalisée par l'atelier Jellyfish à Bruxelles
sous le contrôle de l'auteur. -
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Ninja
Colin DelfosseUn mot sur l'oeuvre
A Kinshasa, les gens se passionnent pour le catch depuis les années 60/70. L’imagination sans bornes des Kinois a transformé ce sport de technique et de lutte en un combat de féticheurs. Les gris-gris deviennent essentiels pour vaincre un adversaire... Rien n’est trop pour impressionner public et adversaires.
Portrait extrait de la série sur les catcheurs congolais réalisé entre 2007 et 2010 à Kinshasa
Guerrier appelé "Ninja" pose dans son costume de scène.
Le témoignage de Colin Delfosse
C’est à l’occasion des élections présidentielles de 2006, les premières depuis 1960, que j’ai fait mon premier reportage au Congo. C’est durant ce voyage que je suis tombé par hasard un soir sur un spectacle de catch. J’en suis reparti intrigué et presque déjà conquis. Un an plus tard, j’ai décidé de me mettre sérieusement sur cette histoire.
Entre 2007 et 2010, j’ai fait de nombreux aller-retours pour d’abord photographier façon reportage le monde du catch congolais et ensuite réaliser une grande série de portraits des stars de ce sport.
Rien n’a été évident. Depuis la période Mobutu les congolais ont une relation assez difficille avec la photographie. Ils n’aiment pas ça parce qu’à l’époque, ils pensaient que tous les photographes étaient des espions. Pour pouvoir faire ce travail et pénétrer cet univers, j’ai dû prouver mon implication en venant encore et encore. Au bout du compte les catcheurs m’ont laissé travailler même si certains me demandaient de l’argent.
Il y a eu des moments chauds. Les combats se passent dans les quartiers périphériques, à des endroits où même certains kinois ne vont jamais. Un soir, j’ai été suivi par des «shégués», les enfants des rues. Ils m’ont fait les poches, un peu bousculé, j’y ai même laissé mes lunettes, mais ça aurait pu se finir largement plus mal.
Ce qui reste, c’est que ce reportage a changé ma perception de Kinshasa, il m’a fait aimer cette ville alors qu’au début je la trouvais juste bruyante et stressante. C’est par ce prisme que j’ai perçu et compris ce pays et sa philosophie "du jour le jour" toujours teintée d’humour.
Le choix de Jean-Denis
Toute la série est très puissante, mais celle-ci en est un des moments forts.