Après la chute

Harald Hauswald

fans football Hauswald

Un mot sur l'oeuvre

(HHAU002)
Cette image est extraite d’un long travail d’Harald Hauswald sur le FC Union, un club de football de la partie est de Berlin. A l’origine, Harald a répondu à une commande d’un magazine de l’Ouest qui voulait rendre compte du hooliganisme en RDA. Sa rencontre dans le cadre de ce sujet avec les ultras (supporters radicaux) du club de l’Union Berlin marque le début de l’aventure. Il ne les quittera plus et les suivra régulièrement pendant plus de vingt-cinq ans pour, à travers eux, nous raconter l’histoire de l’Allemagne.
Nous sommes en 1992, à la fin d’un match entre l’Union et le Dynamo au stade «An der alten Försterei».

Le témoignage d'Harald Hauswald

Du temps de la RDA, les relations étaient tendues entre les deux clubs de Berlin. L’Union était le club un peu rebelle alors que le Dynamo, soutenu par la Stasi, représentait l’ordre et le pouvoir. En 1992, les choses avaient changé : D’autant qu’après la chute du mur en 1989, il y a eu comme une période de flou. Le système changeait et la police ne savait plus trop comment réagir : quand elle devait intervenir et quand elle ne le devait pas. Les hooligans de L’Union, des jeunes perdus et désorientés par la brutalité du changement - comme un peu toute la population est-allemande -, ont pris l’espace et en ont profité pour se déchaîner. Quand ce supporteur de l’union montre un doigt d’honneur au bloc du Dynamo, la police le laisse faire.

Le choix de Jean-Denis

Une image très forte. Ce geste provocateur est destiné aux supporters adverses qui quittent le stade, mais ne l’est-il pas aussi aux forces de l’ordre, et plus globalement à la vie...? Une image générique pour toutes les révoltes, petites ou grandes, vitales ou futiles, pour tous les ras-le-bol. Fuck!