Bio

Jeune, Jean-Christian fait une école de photo et se spécialise en photographie industrielle. Parallèlement, il pratique le sport cycliste avec suffisamment de talent pour devenir pro. Il le sera cinq ans entre 1965 et 1970 au service de Raymond Poulidor chez Mercier puis de Joachim Agostinho sous les ordres de Jean De Gribaldi. Il prend sa retraite après une fracture du fémur. Une honnête carrière d’équipier marquée d’une seule victoire au Circuit de la Vienne,  pas exactement celle qu’il avait rêvée enfant.

Quelques années plus tard, Jean-Marie Leblanc, qui dirige la rubrique cyclisme à L’Equipe et dont l’amitié remonte au moment où ils étaient tous deux coureurs, l’engage comme chauffeur pour conduite la voiture des journalistes pendant les courses. Jean-Christian renoue également avec sa formation première et assure quelques photos sur toutes les courses où il est présent. C’est ainsi qu’il a accompli une carrière de trente ans comme chauffeur-photographe pour le célèbre quotidien. Son adresse au volant et son sens de la course lui permettaient de tout sentir avant les autres et d’amener les journalistes au coeur de l’action. Ses relations privilégiées avec le milieu – il fut l’ami personnel de Jacques Anquetil, normand comme lui – datant de son époque professionnelle, ouvraient toutes les portes, même les plus hermétiques, et donnaient des accès privilégiés aux journalistes  pour l’info, ainsi qu’à lui-même pour ses photos.

A la retraite aujourd’hui, Jean-Christian Biville coule des jours heureux à Luzarches dans le nord de Paris et s’entretient en marchant seul en forêt dix kilomètres tous les jours.