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Format : 40X60
Edition de 15 ( + 2 tiges d'auteur)
Tirages en vente : 1/15 -
Tirage jet d'encre sur Fine art Muséo silver tag réalisé par le laboratoire Pixel Grain (Berlin)
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Prix : 1600€
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Wolfsburg fight
Harald HauswaldUn mot sur l'oeuvre
(HHAU004) A la fin des années 80, Harald Hauswald répond à une commande d’un magazine d’Allemagne de l’Ouest qui voulait rendre compte de la réalité du hooliganisme dans le football est-allemand. Un phénomène qui, selon le discours officiel des autorités locales, n’existait pas en RDA mais restait l’apanage des sociétés dépravées de l’Ouest. Sa rencontre, dans le cadre de ce sujet, avec les supporters du club de l’Union Berlin marque le début d’une aventure de plus de vingt-cinq ans. Harald ne les quittera plus et les suivra régulièrement toutes ces années pour, à travers eux, nous raconter l’histoire de l’Allemagne.
L’image rend compte d’un affrontement entre les fans de l’Union et la police à l’occasion d’un déplacement à Wolfsburg en 1992.
Le témoignage d'Harald Hauswald
Après mon premier reportage sur l’Union, j’avais décidé de continuer l’histoire. J’avais rencontré et réussi par me faire accepter des chefs des groupes ultras les plus durs. J’allais régulièrement au stade à Berlin, mais je les suivais aussi en déplacement en étant vraiment embarqué avec eux. J’ai vécu au plus près toutes ces années de violence après la chute du mur. Ces jeunes exprimaient leur mal-être en affrontant des supporters rivaux ou/et parfois la police partout en Allemagne. Il existait même une sorte de code d’honneur à la fois très sérieux et responsable et un peu puéril, qui m’amusait beaucoup : Pas le droit de donner des coups de pieds aux adversaires à terre sauf avec des baskets...
Après cet affrontement de Wolfsburg, à la suite de ces photos, j’ai été arrêté, mais j’ai quand même réussi à cacher et à sauver quelques films.
Mis en garde à vue, j’ai été libéré par l’intervention des supporters de l’Union manifestant devant le commissariat. Ils hurlaient qu’ils ne repartiraient pas sans moi, et, pour éviter l’émeute, la police m’a libéré.
Le choix de Jean-Denis
Robert Cappa avait coutume de dire : « si la photo n’est pas bonne, c’est que tu n’es pas assez près.» On peut dire qu’avec Harald il a trouvé un disciple. Je n’ai pas le souvenir d’une autre image d’affrontements faite comme ça au 50mn, au coeur de la mêlée (il est au 50mn donc à moins d’un mètre des combattants en premier plan). Harald Hauswald a toujours aimé être au plus près des hommes et des évènements qui se déroulaient devant lui pour à chaque image nous raconter la vraie histoire. Mais là, c’est vraiment bluffant.